GLORIA A ELLI

                                            O. PETROVIC

 P.BIANCONI        F.DARRAS                 G.CALMETTES              S.PIETRONAVE

               R.FERRIER       JP.DOGLIANI           C.PAPI           R.NEUMANN

                                 S.BOUKHALFA       Y.MARIOT

Entraineur : P.CAHUZAC

Je suis d’accord avec vous cette équipe aurait fière allure, mais qu’est ce qui peut donc les unir ?

En effet, il ne vous aura pas échappé que tous ces membres de la grande famille bastiaise ne sont plus de ce monde aujourd’hui et il m’est apparu comme une évidence de leur faire un petit clin d’œil afin que nul n’oublie que si le Sporting va entamer une nouvelle saison de L1 dans quelques jours, c’est aussi grâce à eux .

En effet, le 11 Aout prochain, le Sporting Club Bastia fera son retour parmi l’élite à l’issue d’un parcours entamé à l’orée de la saison 2010-2011 que même les plus optimistes des « accaniti » n’auraient pu imaginer ainsi .

Le club bastiais poursuit donc sa marche en avant, grâce à une poignée d’hommes qui ont unis leurs efforts alors que le club était voué à l’été 2010 à une rétrogradation administrative laquelle aurait vraisemblablement été synonyme de disparition pure et simple à la grande satisfaction de quelques membres oeuvrant au niveau des instances nationales du football.

Frédéric Hantz aura été sans conteste le grand artisan de cette ascension fulgurante, avec son groupe de joueurs taillé au départ pour le Championnat de Nationale emmené par Yannick Cahuzac et qui a su au rythme des arrivées lors du mercato estival 2011 s’enrichir de quelques cadres comme Toifilou Maoulida ou Jérôme Rothen pour gagner le pari de la montée en L1 à la grande satisfaction des dirigeants qui de leur coté ont su mener la barque de main de maître.

Mais aujourd’hui, je voudrais rendre un hommage à tous ces joueurs aujourd’hui disparus et qui ont écris les pages les plus glorieuses du Sporting depuis son accession au professionnalisme un 22 Aout 1965 date du premier match du SEC Bastia en Ligue 2.

Les disparitions qui auront le plus marqué le peuple bleu sont sans conteste celles de Claude Papi et Pierrot Bianconi et ce sans faire injure aux autres disparus car il ne saurait être question d’établir ici une hiérarchie en ce qui concerne le respect que nous nous devons d’avoir à leur égard.

Claude qui a effectué toute sa carrière au Sporting mis à part un intermède d’une saison en D2 au bataillon de Joinville durant son service militaire (69/70) a été victime d’un malaise à l’issue d’une rencontre de tennis alors qu’il venait de raccrocher les crampons la saison précédente.

Il est, avec Charles Orlanducci le joueur qui a disputé le plus grand nombre de rencontres sous le maillot bleu avec 3 sélections nationales en prime.

On peut avancer sans crainte qu’il demeure aujourd’hui l’icône du S (E) C Bastia .

Pierrot Bianconi ensuite, trop tôt disparu à l’affection des siens au travers duquel, beaucoup de supporters aimaient à se reconnaitre tant sa fougue et son engagement ont dépassé largement les limites d’Armand Cesari au point que le Paris St Germain des Wilkins, Bats et autres Susic va s’attacher ses services pour la saison 87-88 .

Beaucoup de choses auront été dites ou écrites sur Pierrot, à tort ou à raison, je ne préfère retenir pour ma part que ses longues chevauchées sur le coté droit de la formation bastiaise et ses immenses qualités qui auraient du lui avec une meilleure gestion de celle-ci, lui valoir une tout autre carrière .

Les dirigeants actuels du Sporting ont rendu en fin de saison dernière un vibrant hommage aux acteurs du précédent titre de Champion de France de L2 parmi lesquels on trouvait entre autre

Jeannot Vincenti, Paul Orsatti, Jean Franceschetti, Louis Piercecchi,André Baccarelli, Freddy Gandolfi Pierrot Fraymouth , José Viacara ou encore Jean-Jacques Padovani .

D’autres n’auront pas eu le bonheur de voir, que 44 ans plus tard l’histoire allait se répéter à commencer par Lucien Jasseron le coach, Hubert Zénier, René Ferrier l’ex stéphanois aux 24 sélections qui n’avait pas hésité à venir sur l’Ile terminer en beauté sa formidable carrière professionnelle. Citons également Marius Vescovali, Roland Ehrhardt et Franck Fiawoo venu en cours de saison prêter main forte à l’attaque bastiaise . Il retournera à l’OM en fin de saison après avoir inscrit la bagatelle de 11 buts en 15 matchs sous les couleurs bastiaises.

La formation bastiaise version 71/72 finaliste de la Coupe de France 7 ans seulement après l’arrivée du club bastiais dans le giron professionnel est aujourd’hui amputée de 5 de ses membres avec Claude Papi, Victor Mosa, Georges Calmettes, Jean Pierre Dogliani sans oublier le coach.

Pierre Cahuzac , le sorcier, le magicien …les superlatifs n’ont pas manqué à l’époque tant son empreinte aura marqué l’histoire du Sporting comme il n’avait pas manqué de le faire auparavant avec le GFCA .

Est-ce que le S ( E ) C B serait toujours dans le giron professionnel aujourd’hui après 47 saisons sans l’arrivée de Pierre Cahuzac dans les années 70 et la réussite qu’on lui connait, lui qui a pris en main l’équipe en cours de saison 71/72 à la 17 ème journée précisément alors qu’il n’y avait que 3 points d’avance sur le premier relégable .

Il était également à la tête de l’équipe avec entre autre les regrettés Yves Mariot, Ongjen Petrovic et bien entendu Claude Papi qui a fait vibrer la France et trembler l’Europe durant l’épopée de 77/78 pour le compte de la Coupe UEFA .

Il conviendra de ne pas minimiser l’importance de ceux qui n’ont peut être pas contribué à remplir la vitrine des trophées ou qui n’ont qu’un nombre modeste de rencontres sous le maillot Turchinu mais qui ont tout de même également écrit une page de l’histoire du Sporting (Etoile) Club Bastiais .

Cette réflexion concerne les joueurs ou entraineurs du Sporting mais n’oublions pas pour autant les nombreux dirigeants qui à de nombreuses époques ont apporté une contribution importante, souvent vitale pour la pérennité du club dont les effets sont bien entendu impossibles à mesurer d’un point de vue statistique (Mrs Victor Lorenzi, Loulou Santoni, Jean Zuccarelli, Mariotti, Jules et Jean-François Filippi et bien d’autres encore sans oublier bien sur notre » bon vieux » Jojo Petrignani) .

GLORIA A ELLI