Pur bastiais, Pierre Bianconi dit Pierrot voit le jour le 16 Novembre 1962 à Bastia. Attiré par le ballon, il fait ses premiers pas footballistiques dans l'autre club de la capitale du Nord de la Corse: l'Etoile Filante de Bastia. Rapidement, sa vitesse, son engagement en dépit de sa petite taille font parler de lui sur les terrains insulaires. Il rejoint alors le S E C Bastia , qui l'envoie faire ses gammes sur le continent, à l'INF Vichy, l'école des braves.

Il passe 3 années dans l’Allier où il n’est nullement dépaysé avec la présence de Jean-Marie Ferri, Pascal Mariini, Frédéric Antonetti, Michel Fontana, Tony Cervetti ou encore Pascal Olmeta . Pierrot revient à l’été 1982 sur Bastia .. Mais il est cantonné dans un premier temps en équipe réserve sous la houlette de Pierre Alonso.

 

Antoine Redin lui donnera sa chance L1 le 10 Octobre 1982 à Mulhouse où il remplacera Pascal Mariini à la 70 e minute de jeu . Il avait toutefois intégré l’équipe fanion en période d’avant saison à l’occasion de la Coupe des Alpes avec notamment une titularisation à Neuchatel.

La saison suivante, Paul Orsatti l’attire à Besançon en L2 où il sera également en pays de connaissance puisqu’il y côtoiera une saison durant Pascal Mariini, Christian Bracconi et Bébert Tho avec un certain Bernard Lama pour garder les buts.

 

Antoine Redin lui donnera sa chance L1 le 10 Octobre 1982 à Mulhouse où il remplacera Pascal Mariini à la 70 e minute de jeu . Il avait toutefois intégré l’équipe fanion en période d’avant saison à l’occasion de la Coupe des Alpes avec notamment une titularisation à Neuchatel.

La saison suivante, Paul Orsatti l’attire à Besançon en L2 où il sera également en pays de connaissance puisqu’il y côtoiera une saison durant Pascal Mariini, Christian Bracconi et Bébert Tho avec un certain Bernard Lama pour garder les buts.

 

Mais Pierrot cherche à regagner le sud et cela passera par une étape cannoise avec Rudi Krol, Jean Fernandez, Patrick Vernet qu’il avait connu à Vichy mais également Georges Jacomo et surtout Bati Gentili qui quelque part le prendra sous son aile lors de son séjour sur la cote.

Il n’y restera qu’uns saison avant de signer à Nimes où vient de signer également Simei Ihily en provenance de Bastia avec qui il a également joué .

A Nîmes, il recule sur le terrain. Positionné arrière droit, il va très vite montrer son talent lors des matchs amicaux d'avant saison, et se retrouve super-star chez les crocos... Jusqu'au match contre Toulouse, alors en D1, match étalon pour lancer la saison des gardois. Tout se passait bien en début de match, Suite à une énième altercation, Pierrot aligna Beto Marcico pour le compte L'arbitre, évidemment, lui mit un rouge, mais Pierrot déchira le carton avant d'asséner un coup de tête magistral à l'homme en noir, qui devint alors l'homme en rouge vu le sang qui lui coula du nez à ce moment-là... Ainsi se termina la carrière Nîmoise de Pierrot , suspendu 6 mois fermes de toutes compétitions... Pour un rouge en amical, ce fut du jamais vu à l'époque!

 

C’est alors que les bastiais décident de lui redonner sa chance; le Sporting a besoin de joueurs de caractère pour entamer l’opération remontée après avoir terminé à la dernière place de L1 l’année précédente, de plus c'est un enfant du pays; tout le monde est content

Après une demi saison de haute volée, il fait l’objet de convoitises de la part de certains clubs de l’élite. Et, incroyable surprise, le PSG, ce club si méprisé par les Corses, va accueillir le phénomène à l'été 1987...

Pierrot débarque dans la capitale tel un chien dans un jeu de quilles. Il s'impose sous la houlette de Gérard Houiller, avec des esthètes du ballon rond tel Safet Susic, Gabriel Calderon ou encore Ray Wilkins... Il réalise un début de saison tonitruant , et devient même la coqueluche du Parc.

 

Mais Pierrot dont on connait la générosité, parfois poussé à l’extrême Pierrot accumule les cartons jaunes et même les cartons rouge, et Ivic, malgré un interêt croissant de la France du football pour cette étoile filante surgie de Furiani, agacé par ces débordements excessifs, le met sur le banc au profit de Franck Tanasi . Pierrot fera comprendre d’une manière expéditive à ce dernier que cette décision n’est pas de son goût . Convoqué par le coach, le ton monte et le bureau vole... Sur l'entraîneur qui renvoie illico le joueur sur son île dans la cadre d’un prêt jusqu’à la fin de la saison .

Après une saison « blanche » pour le compte de l’exercice 89/90, Pierrot signe un contrat de 3 ans avec le SEC Bastia .où il disputera 53 rencontres en L2 . Il était lui aussi sur la pelouse en cette funeste soirée du 5 mai 1992 n’hésitant pas à donner de sa personne en compagnie de ses coéquipiers pour évacuer les blessés.

L’année suivante (92/93), il sera toujours au club avec ses coéquipiers qui ont consenti un effort sur leur salaire au service de ce club qui a délocalisé ses rencontres à domicile à Mezzavia puis à Aix en Provence pour les 2/3 de la saison.

Le 29 décembre 1993, Pierrot disparaît subitement. On retrouve sa voiture, mais de lui, nulle trace. Son corps ne fut jamais retrouvé; laissant à ce jour ses proches dans un profond désarroi .. Un destin tragique pour un joueur qui n'eût peur de rien ni de personne, et qui laisse le souvenir d'un irascible qui aurait pu faire une carrière énorme s’il avait réussi à mieux canaliser ce caractère ...mais ce n’aurait pas été Pierrot !

Les témoignages d'amis et coéquipiers

 

Toi qui a eu l’occasion de côtoyer Pierrot, quel souvenir te reste t-il du joueur mais également de l’homme ?


Y a-t-il une  anecdote particulière  à son sujet que tu pourrais nous  faire partager  ?

 

François LECA (Ami d’enfance, a côtoyé Pierrot à l’EFB notamment)

Le joueur était un phénomène, une force de la nature, à 15 ans il pouvait jouer sans problème contre des hommes, il a été l'un des premiers latéraux à monter sur son couloir, à apporter un plus offensif à son équipe. L'homme était UN HOMME, UN VRAI, honnête, et qui disait toujours les choses en face, il n'a jamais oublié d'où il venait même lorsque il est parti au PSG, il est toujours resté le même ami du quartier. Il était comme un frère pour moi, d'ailleurs jeune nous nous étions coupé pour mélanger nos sang et s'introniser frère de sang comme le faisaient les indiens. 


Nous devions avoir 15 ans, on jouait à l'EFB et lors d'un match contre le GFCA nous ne le savions pas mais des dirigeants de Saint-Étienne s'étaient déplacés à François Monti pour superviser Pierrot. Nous jouions tout les deux dans l'axe et comme à notre habitude, les duels étaient plutôt âpres. Pendant le match un des dirigeants de l'ASSE qui était en tribune sans le savoir à côté des parents de Pierrot a eu le malheur de dire : "les deux derrière, ils sont bons mais il faudrait qu'ils se calment un peu", s'en est suivi une "petite dispute" avec la mère de Pierrot qui n'avait pas reconnu les dirigeants de Saint-Étienne. A la fin du match ils sont rentrés dans le vestiaire pour saluer Pierrot, nous étions assis cote à cote, et ils nous ont dit "Les jeunes vous avez fait un bon match, mais il faudra vous calmer un peu sur le terrain et vous serez encore meilleur".   

 

Stéphane GRAVINI (Ami d’enfance de Pierrot, sélections Corses en équipes de jeunes)

Pierrot fait partie pour moi des plus grands joueurs, qui ont marqué le football corse, de la trempe des Papi, Orlanducci etc..
J ai eu le privilège de le côtoyer lorsque nous étions adolescents et à ses débuts dans le football ou il fit les beaux jours de l'Etoile Filante Bastiaise et la fierté de son oncle Noel Bertolucci, président de ce club.
Pierrot avait toutes les qualités requises d'un footballeur, avec sa rapidité légendaire, sa hargne et sa vivacité lorsqu'il s'agissait de mouiller le maillot bleu, ce club si cher à son coeur.
Mais Pierrot c'était aussi un homme au grand coeur avec une générosité énorme.
 
Des anecdotes, j'en ai plein la tête, lorsque nous partions sur le continent avec la sélection corse, mais les meilleurs moments que je garde avec lui, c'est lorsque nous partions en vacances avec nos parents respectifs. J' ai aujourd'hui une pensée  émue pour  son père, ainsi que pour Mado, sa mère.

 

Philippe FERRONI ( Président AS Furiani-Agliani, Ami d’enfance)

 C'était à mon sens l'un des premiers latéraux avec Manu Amoros à prendre le couloir et à jouer tous les coups offensifs à fond avec une vitesse hors du commun, il était élégant et très puissant physiquement avec la musculature d'un athlète de 100 mètres. L'homme étais très généreux, ne supportait pas l'injustice, il était un amoureux inconditionnel de la Corse et de son club le SPORTING qu'il adorait par dessus tout. C'était un homme avec qui on pouvait voyager comme on dit. 


 Pierrot jouait au PSG, je me trouvais en vacance chez lui,et  le jour de mon départ, le PSG devait jouer à l'extérieur et tous les joueurs avaient rendez vous au camp des loges pour partir en bus à l'aéroport. Je voulais prendre un taxi pour me rendre moi aussi à l'aéroport mais Pierrot ne voulait pas me laisser partir seul, il appelle donc le président Borelli et lui dit "Je dois accompagner mon ami à l'aéroport on se rejoint à Orly" le président lui répond "Non on part tous ensemble, viens avec ton ami il vient avec nous en bus jusqu'à l'aéroport". L'heure du rendez vous se rapprochant, je pressais Pierrot afin que nous ne soyons pas en retard, mais lui comme à son habitude, ne semblait vraiment pas inquiet. Au final nous arrivons au camp des loges avec 20 minutes de retard, tous les joueurs et le staff nous attendaient dans le bus avec au 1er rang Francis Borelli et Gerard Houllier. Pierrot monte dans le bus le 1er et lance haut et fort "Mais qu'est ce que j'ai fait de signer dans ce club d'enc...... où il faut se déplacer en costume". Moi bien évidemment je ne savais plus ou me mettre et j'ai le souvenir de Gabriel Calderón et Thierry Rabat qui étaient au fond du bus mort de rire. 

Allez, brièvement une seconde anecdote, la 1ere année de son arrivé au PSG le championnat de D1 avait déjà reprit et lorsque le calendrier de D2 est sorti et qu'il a vu pour le compte de la première journée, le match GFCA-SCB, il est allé voir Borelli pour lui demander de le prêter à Bastia juste pour jouer cette rencontre là. Il était fou de ce derby.  

 

Pascal MARIINI (79/80 à Vichy, 82/83 et 88/89 au Sporting et 83/84 à Besançon)

Pierrot c’était un athlète. Physiquement il présentait des qualités exceptionnelles de vitesse et de détente malgré un gabarit inférieur à la moyenne.                  Défensivement rugueux sur l’homme, il possédait néanmoins un pouvoir de contre attaque, qui souvent dans son couloir droit, permettait d’être le premier attaquant et de ce fait, mettait en difficulté l’équipe adverse. Mobilisateur et leader, de part sa fougue et son tempérament, il payait de sa personne pour le résultat de l’équipe. Par contre il n’acceptait pas la tricherie et l’injustice ce qui lui valu quelques déboires avec le corps arbitral, les adversaires et même ses partenaires  .En résumé, Pierrot c’était un homme entier, avec ses qualités et ses défauts, mais généreux, fidèle en amitié et en parole. Parler de Pierrot en quelques lignes n’est pas facile parce que j’ai eu la chance de pouvoir partager avec lui tellement de bons moments, quelques moins bons aussi, qu’un livre ne suffirai pas à les raconter.

Une anecdote me revient, et c’était tout Pierrot, lors d’un déplacement à Alès, à l’époque où l’on jouait à Besançon, il nous fallait faire un résultat pour avoir une chance de nous sauver, nous jouions le maintien.    Pierrot s’était fait une entorse de la cheville 2 jours avant ce match. Malgré tout, il a insisté pour venir à Alès avec nous pour nous soutenir. Une fois sur place il a décidé de jouer, ne pouvant se résoudre à ne pas payer de sa personne pour le bien de l’équipe. Je me rappelle lui avoir fait un strapping de la cheville au genou. Il a tenu tout le match, jouant libéro ce soir là, colmatant à droite, colmatant à gauche, à terre et dans les airs nous permettant de gagner un à zéro, but de Christian Bracconi, si ma mémoire ne me fait pas défaut.

Tel était Pierrot, toujours prêt à monter en première ligne pour aider et soutenir sa famille et ses amis.

 

Jean-André OTTAVIANI (82/83 et 88/89 au Sporting)

Il me reste le souvenir d'un excellent joueur de football. J'ai eu l'occasion de lire (trop) souvent des choses inexactes sur la "légende de Pierrot Bianconi". Il n'était pas celui que ceux qui ne l'on jamais vu joué sans doute, décrivent. Lorsqu'ils parlent de lui, ils n'évoquent que des scènes surréalistes et inventées. Pierrot était un joueur rugueux certes, mais surtout un TRES bon joueur. Des qualités athlétiques naturelles au dessus de la moyenne, une très bonne technique et une grosse frappe de balle. C'était quelqu'un qui possédait aussi un énorme mental, qui l'a fait se relever de beaucoup de coups durs. Il était aussi un leader naturel. Le genre d'homme qui n'a pas besoin de longs discours pour faire passer son message. Malheureusement, on ne s'est pas fréquentés longtemps. Quand je faisais ma formation au Sporting, il était à l'INF Vichy, à son retour à Bastia il n'est resté qu'un an et lorsqu'il est revenu, j'étais parti à Metz. En fait, on a fait 3 ans ensemble lorsque je suis rentré à mon tour.

De l'homme je garde le souvenir de quelqu'un qui avait beaucoup d'humour, toujours prêt à plaisanter, à chambrer, un homme droit et fidèle en amitié. Il pouvait être très entêté lorsque quelque chose ne lui convenait pas et il était quasi impossible de lui faire changer d'avis. Il ne dérogeait pas à ses principes ni à ses idées. Très attaché à sa terre, cette Corse qu'il ressentait dans tout son corps. Un mec bien...

 

Des anecdotes, il y en a beaucoup mais je ne pourrais pas en citer une en particulier. Je préfère me souvenir de nos grosses rigolades en déplacement avec l'équipe et nos amis Philippe Ferroni et Paul Pierinelli. Des moments rares dans une vie de footballeur. Des moments de nostalgie aujourd'hui et de tristesse car un personnage comme Pierrot ne s'oublie pas comme ça.

 

Tony CERVETTI (82/83 et 86/87 au Sporting)

 

Avec Pierrot nous avons commencé à nous fréquenter très tôt, au niveau des sélections de jeunes, il est devenu par la suite le parrain de ma fille Sabrina.

Physiquement, il était certes petit mais il en imposait, il était impressionnant, discret mais une grosse présence . Il avait des qualités innées, on ne peut pas dire que c’était un gros travailleur, mais lorsqu’il était sur un terrain, il n’était pas ailleurs .

Sur le plan humain, Pierrot était très famille, il évoquait d’ailleurs très souvent ses filles, mais pas uniquement bien sur, toute sa famille .

 

Lorsque je jouais à Niort, Pierrot, lui était au Paris SG , il avait été blessé et durant sa convalescence, de temps en temps il me téléphonait : « Bon, Tony, ce soir je descends manger chez toi ! » . Il faut savoir que ce n’était pas tout à fait la porte d’ à coté (près de 4 h de route). Il restait dormir à la maison, et il n’était pas rare que je reçoive un appel de Francis Borelli qui était le Président du Paris SG , voilà ce que ça donnait entre autre : « Oui, bonjour Antoine, savez vous où est Pierre, parce qu’aujourd’hui, il devait être aux soins ? « 

Je lui rétorquais qu’il était encore chez moi et lui de me répondre : « Oui, mais il faudrait que vous lui disiez de rentrer , car vous savez ici les kinés ont peur de lui et … »

Voilà, c’était Pierrot !

 

César NATIVI (82/83, 88/89 et 90/91 au Sporting)

Pierrot était un joueur aux qualités hors du commun, doté d'une vitesse exceptionnelle , d' une très bonne technique, d' abnégation, l'exemple type du joueur de chez nous qui savait imposer son caractère et sa personnalité. Je pense qu' il aurait du avoir une autre carrière.

Si je vous parle de l' homme, je ne peux m'empêcher de parler de son pauvre père, un homme discret ,d'une grande sensibilité, et c'est avec beaucoup d'émotion que je  pense très fort à toute sa famille, respectueux souvenirs. Nous avions avec Pierrot un respect mutuel, et sincère.


Pas d 'anecdote en particulier, juste des mots , des phrases, des moments que nous avons vécus, qui font partie de notre petites histoire au travers du football Corse.

 

 

Bapti GENTILI (84/85 à Cannes)

 

J’avais des relations très étroites avec Pierrot . Lorsqu’il est arrivé à Cannes, je l’avais en quelque sorte « accompagné » en lui apportant mon aide comme on le fait toujours vis-à-vis de celui qui arrive, cela avait été également le cas avec Paul Marchioni lorsqu’il avait signé à Nice .

Lorsqu’il avait un moment, Pierrot retournait en Corse dès qu’il en avait l’occasion, et comme j’habitais à Nice, c’est moi qui le récupérait à chaque fois . On était ensemble quasiment tous les jours . C’est un garçon que j’ai pu apprécier en tant qu’homme, il était attachant, c’était devenu un ami, quelqu’un de parole, un homme d’honneur, un mec vrai quoi !

En tant que footballeur, il avait des qualités hors du commun, déjà sa vitesse, j’ai pas connaissance d’en avoir vu beaucoup aussi rapide que lui mais avec la balle au pied, ce qui n’est quand même pas donné à n’importe qui . Des qualités de générosité, d’engagement .

Il avait certes son caractère, beaucoup de personnes connaissent certains faits de match qui ont aidé à construire sa « légende » mais ce n’est pas le coté de sa personnalité sur lequel j’ai choisi de m’attarder d’autant que ce n’était pas quelqu’un de méchant .

J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi courageux, il n’avait peur de rien , mais c’était surtout quelqu’un de droit .

Il qui sentait les choses, et n’avait pas besoin de beaucoup de temps pour juger un homme , son analyse était toujours exacte . J’ai passé de très bons moments avec Pierrot, oui, j’ai vraiment de bons souvenirs à ses cotés

 

Un jour que  j’étais aller le récupérer à l’aéroport de Nice ,il devait arriver de Bastia avec Patrick Vernet .

L’avion avait du retard et je commençais à m’inquiéter car nous n’avions qu’une heure de battement . Je vois arriver Patrick ce dernier mais pas de Pierrot ..Il esquisse un sourire, quand je lui demande  où est Pierrot ! Il me répond : «  Pierrot, et bien il était dans l’avion et puis d’un coup, il est descendu « 

Il avait eu un coup de blues , on a su après que cela avait retardé le départ du vol car le fait qu’il descende subitement, a engendré l’arrivée des forces de police, qui l’ont interrogé car il avait fallu faire descendre les passagers par rapport aux bagages . Il leur a répondu tranquillement : «  J’ai le cafard et j’ai pas envie de rentrer à Cannes …. »

Il était unique  !

 

Didier GILLES (86/87 et 88/89 au Sporting avec Pierrot)

Pierrot était un footballeur hyper doué, une condition physique impressionnante, doté d'une vitesse hors du commun, défenseur intraitable avec un flair rare pour la relance, un caractère très généreux parfois trop ….Il ne supportait pas les tricheurs. Mais surtout un équipier modèle prêt à se sacrifier pour les autres conçu pour le sport collectif. L'homme était à image du terrain, entier, sans concession, toujours prêt à rendre service, profondément gentil, avec cette impulsivité qui lui jouait parfois des tours .Il n'a pas réussi la carrière qu'il aurait du faire. Je crois que Pierrot aimait trop la Corse pour en rester éloigné et il avait horreur que l'on lui fixe les règles ! 

 Le football à bien changé, il y a 25 ans c'était plus méchant qu'aujourd'hui et ça pleurait moins… quoique !


Un jour après un déplacement houleux, j'avais prévenu un joueur de ne pas venir à Furiani.

Au retour je vois mon joueur arriver, Pierrot attaque la « macagne » en avançant que j'étais trop vieux , que les adversaires n'avaient plus peur etc..etc …

Après 1 minute de jeu, le gars tire au but et je lui mets le pied sur le genou.

Blessé , il reste au sol . Je le regarde, et lui dit que je l'avais prévenu, il est en pleurs et là, arrive mon Pierrot avec son torse en avant il se penche sur le gars, me regarde et me dis : « Vieux tu as tiré à balle » !

Le gars avait un trou de crampon dans le genou.

Nous sommes partis à rire il a appelé tous les autres en leur disant la même chose pendant que le gars était évacué . Pierrot n’étais jamais en reste pour plaisanter !


Merci d'avoir pensé à moi pour rendre hommage à ce garçon que j'ai vraiment, vraiment apprécié et qui me manque

 

Mamadou FAYE (88/89 et 90/91 au Sporting )

En parlant de Pierrot, la première chose qui me vient à l'esprit, c'était sa GENEROSITE. Générosité dans l'effort, générosité dans ses rapports avec tout le monde.

Sur le terrain, c'était un gagneur, même à l'entrainement il n'aimait pas perdre. C'était aussi un vrai leader qui galvanisait durant tout le match ses partenaires.

 

Il me vient à l’esprit un stage d'oxygénation qu'on avait fait sur le GR2O pendant une semaine. C’était la fin du stage, et nous étions très fatigués, le départ était prévu pour le lendemain matin, Pierrot a demandé au coach de l'époque Roland Gransard s'il pouvait rentrer le soir même . Rolland lui a donné le feu vert .

.Le lendemain matin, nous sommes sur le chemin du retour et au bout d' un km de marche…qui on voit dans son duvet ? Et bien, c’était Pierrot, en train de dormir. Il s'était perdu dans la nature ne sachant plus, ni où était le chemin du retour sur Corte ni le chemin du refuge.

On s'est marré comme pas possible.

 

 

Laurent MORACCHINI (88/89 et 90/91 au SECB)

 

Pierrot c’était avant tout mon ami , je suis d’ailleurs le parrain d’une de ses filles que j’ai malheureusement perdu  de vue depuis que je vis sur le continent .

Pierrot c'était quelqu’un d’extraordinaire qui avait le cœur sur la main , s’il vous prenez en sympathie il était capable de faire beaucoup pour vous rendre service, il était impulsif , plein d auto dérision , beaucoup d humour , c était  un de très attachant , il était entier , c’était une force de la nature, il avait des qualités physique hors du commun, on le chambrait souvent en lui disant qu’il faisait beaucoup de musculation , qu’il avait fait faire une salle chez lui, mais on savait très bien que c’était naturel , il avait des muscles partout ,  torse nu c’était un monstre ! 

Sinon que vous dire de plus il me faudrait 3 jours pour vous raconter tout ce qu’on a vécu ,

 

Pour l’anecdote je me souviens qu’il disait en parlant de ses prestations :

« Moi dans mon couloir droit quand je suis en forme, je traverse tout le terrain balle au pied, je centre devant le but et je reviens à fond, là on peut dire que je suis en forme ! « 

Bruno VALENCONY (88/89 et 90/91 au SCB)

Tout le monde connaissait ses qualités, il était à la fois explosif (il avait des cuisses de fou !), très rapide, agressif (dans le bon sens du terme :-)). On peut dire qu'il se savait se faire respecter...

Mais sur le terrain, c'était aussi un homme qui savait donner de sa personne, et venait défendre son partenaire si il y avait besoin.

Et quand j'ai débuté avec eux en pro comme titulaire, à 20 ans, fallait pas me toucher, il était toujours là.

 

Il y a surement beaucoup d'anecdotes, mais je me rappelle d'une lors d'un match à Nice en Coupe de France.

Il a quand même été tacler un CRS qui s'occupait d'un supporter  sur le terrain à la fin du match, alors qu'on fêtait notre qualification..

Un grand défenseur, dans tous les sens du terme. 

 

Pierre MAROSELLI (88/89 et 90/91 au Sporting)

 

Lors d’un déplacement où nous faisions chambre commune, Pierrot qui avait toujours son matériel avec lui, et je lui demande s’il veut bien me passer un coup de tondeuse mais avec le sabot 4 . Comme j’étais assis sous le miroir, je ne me voyais pas, il met en route et j’entends : « Merda », il avait mis sabot 0…Du coup, le coach Gransard, m’a mis remplaçant le lendemain, en me disant « Pierre, déjà que vous n’êtes pas des tendres, si je te fais débuter avec une tête comme ça, tu y es avec l’arbitre ! »

La semaine qui précède le derby à Ajaccio face au Gaz, Pierrot qui était blessé depuis plus d’un mois fait son apparition à l’entrainement et s’adresse à René Exbrayat : « Voilà , coach, le genou ..c’est bon » . Il voulait absolument jouer, il s’entraine 2 fois en début de semaine, puis le mercredi, il se repose afin que le genou ne gonfle pas . Et bien entendu, il a joué le derby …

Toujours à l’occasion d’un derby, il marque d’un centre tir, alors que 10 minutes avant, René Exbrayat avait demandé à Ismael Tricki de se préparer afin de le remplacer.

Pierrot l’a su, et à la fin du match lorsque le coach vient pour le féliciter, il lui répond :

« Non, coach ne me félicitez pas, déjà je vais vous dire, dans un derby, on ne me sort pas, il y en a 10 autres à sortir avant moi … »

 

C’était une forte personnalité, un guerrier avec des qualités athlétiques hors du commun, une pointe de vitesse phénoménale . Il avait le potentiel pour réussir une grosse carrière .

 

C’est avec une pointe de nostalgie que je pense souvent à nos parties de chasse lorsque nous partions tous les 3 à bord de la 4 L avec Laurent Moracchini du coté d’Orezza.

 

 

Didier SANTINI (90/91-91/92 et 92/93 au Sporting)

 

Un joueur doté d’une vitesse phénoménale, qui courait presque plus vite balle au pied, que sans ballon , une détente verticale exceptionnelle, plus le joueur était grand et plus il sautait au dessus de lui. Un mec extraordinaire, un guerrier qui ne lâchait rien parfois à la limite, un passionné qui se donnait corps et âme pour son équipe.

Il nous sortait parfois de mauvaises situations, je me souviens d’un match à Mulhouse où nous perdions 2 à 0 à 1/4 d’heure de la fin . Il a monté 2 ballons sur son coté jusqu’aux 16m50 et à délivré 2 passes décisives.

C’était un bon vivant, qui ne parlait pas beaucoup en dehors mais qui était très poli, quelqu’un que j’ai vraiment apprécié .S’il était moins passionné par son île, peut être qu’il aurait pu faire une toute autre carrière .

 

Lorsque Eugène Kabongo a signé à Bastia, il faut savoir qu’il existait un contentieux avec Pierrot par rapport à la saison précédente . Lors d’un des premiers entrainements, ils avaient rendez vous tous les 2 ensemble. A l’heure fixée, pas de Kabongo, pas de Pierrot …on commençait à s’interroger . Ils sont arrivés avec une demi heure de retard, ils étaient allés faire du jet ensemble dans le Cap . Pierrot lui avait dit : « Maintenant que tu es avec moi, tout est fini »


Une autre fois,  face à Istres, j’avais un ami que j’avais connu à l’OM qui s’appelait André Basile. Le coach Istréen l’avait placé sur le coté pour qu’il bloque les montées de Pierrot ..J’étais allé le voir : « Regarde Pierrot, c’est un bon pote à moi, cool s’il te plait «  Tout s’est très bien passé, jusqu’à la mi temps où Pierrot vient me voir : « Bon  Didier, maintenant, où il sort où je le dégomme ! » Je suis donc allé voir mon pote « Allez  Dédé, en 1 ère mi temps, ça s’est bien passé, maintenant il faut que tu t’en ailles «  et …il est parti !

 

Morlaye SOUMAH (91/92 et 92/93 au Sporting)

 

Pierrot était un joueur combatif qui ne voulait jamais perdre un match, il nous motivait tous car il voulait toujours gagner, c'était un homme extraordinaire qui m'avait beaucoup aidé dans mon intégration au sein de l'effectif.


L’anecdote la plus marquante pour moi, a eu pour cadre une séance d’entrainement, le coach René Exbrayat jouait contre nous, j'étais donc dans le même camp que Pierrot , il m'a dit de ne pas le laisser  passer et comme il a vu que cela  nous  faisait rire, ça l’a énervé et il a mis un tacle appuyé au coach, tout ça pour  dire combien il détestait perdre, même a l'entrainement .

 

 

Antoine DI FRAYA (91/92 et 92/93 au Sporting

 

Concernant l’homme, Pierrot était une personne avec un grand respect des gens . Plutôt introverti pour ceux qui ne le connaissaient pas, il avait un sens profond de l’amitié ainsi que des valeurs inculquées chez nous .

Lors de mon arrivée au Sporting, il était venu chez moi me dire combien il était heureux de va venue au club et m’avait offert un présent en guise de bienvenue au club. J’ai su par la suite qu’il avait milité afin que je sois le capitaine de l’équipe, ce qui pour le Corse et le bastiais de naissance que je suis, a été une grande fierté .

Concernant le joueur, il avait une tonicité hors du commun et une agressivité sur le ballon qui faisait reculer ses adversaires. Ses apports offensifs sur son coté droit ont construit la légende et ses replis défensifs avec l’aide de la tribune Papi demeurent des souvenirs impérissables .

Pierrot était un leader naturel .

Le jour de la tristement célèbre demi finale de coupe de France face à l’OM, on avait chambré Pierrot toute la semaine précédent la rencontre en lui disant qu’il allait prendre le

« bouillon » face à Abedi Pelé, ce dernier étant très difficile à prendre au marquage et que nous allions être sous surveillance au niveau de l’agressivité propre au début de match.

Je suis donc convoqué avant la rencontre par l’arbitre Joël Quiniou, en présence de Jean-Pierre Papin, capitaine de l’OM et l’arbitre me dit «  Je sais que vous avez une chance sur dix de passer, mais sachez que je ne mettrais pas d’huile sur le feu . »

Je comprends seulement qu’il était prêt à tenir le match, mais sans sortir de cartons sur les premières interventions !

Je m’empresse de le dire aux joueurs , et Pierrot, pour détendre un vestiaire un peu crispé par l’enjeu fit des aller-retour dans le long couloir du vestiaire, en glissant faisant mine d’aiguiser ses crampons et en citant le nom de Pelé .

Il avait atteint son objectif, c'est-à-dire nous mettre le fou rire juste avant l’échauffement

 

Pascal CAMADINI (92/93 au Sporting)

 

Concernant le joueur, le souvenir de ses montées rageuses sur le côté droit est la première chose qui me vient à l'esprit. Il faut savoir qu'il était avant tout un athlète doté d'une force et d'une vitesse hors normes (la première fois que je me suis changé dans les vestiaires à ses côtés a été un choc pour moi, il était tout en muscles avec des pectoraux énormes!). 

C'était un joueur, une personne qui n'aimait pas l'injustice et que l'on s'en prenne aux plus faibles, il ne mettait jamais de coups à l'entrainement.

C'était un taiseux qui en imposait naturellement. 

Sur le terrain, il était craint et respecté par partenaires et adversaires.

J'ai vu peu de milieux excentrés gauche adverses sereins pendant les rencontres!!!  beaucoup ressentaient des "pointes" à l'entrainement la semaine précédant le match.

 

René Exbrayat avait "délocalisé" l'entrainement chez Pierrot pour la préparation d'avant saison et nous courions dans la montagne (Pierrot n'aimait pas trop la reprise) au dessus de chez lui.

Pendant ce temps, son épouse allait acheter les viennoiseries pour tout le monde et nous déjeunions ensemble à notre retour et nous baignions dans sa piscine. 

C'était cela Pierrot, un caractère fort et dur mais un grand coeur!!!

 

Sissi , l'une des sœurs de Pierrot, dont c'est l'anniversaire ....aujourd'hui,  tient à communiquer .


Maman, mes soeurs et moi, tenons à tous vous remercier pour vos témoignages, qui nous ont beaucoup touchés, pour vos anecdotes qui nous ont fait rire aussi.
Mais surtout, vous remercier de connaitre si bien Pierrot.
En effet, depuis bientôt presque 20 ans que nous avons eu droit à des soi disant hommages, qui pour la plupart, n'ont fait que salir sa mémoire, ou on ne lui reconnaissait
que son impulsivité....
Un énorme merci à vous tous d'avoir décrit l'homme comme il était vraiment et comme nous, sa famille le connaissions.
Merci à vous ses AMIS footballeurs.
Merci à François et Philippe, ses AMIS de toujours.
 
Un GRAND merci à toi Michel, pour ce superbe hommage que tu lui offres, du fond du coeur on te dit MERCI
 
Et à mon tour, juste une petite anecdote qui nous a valu le plus grand fou rire de notre vie à tous les deux :
Un matin, il m'appelle et me dit : ce soir je t'emmène au Catenaghju.. moi trop contente et comme j'en révais je lui réponds : à Sartène ? Bien sur il me répond.
16 heures, tjrs pas de Pierrot, 17 h, toujours rien. Enfin à 18 h il passe me chercher. J'avais pris un sac avec quelques affaires. Dans la voiture je lui dis : on va arriver tard !!
Ne t'inquiètes de rien on nous attend !!!! Arrivés, vers Cervione, le voilà qui prend un embranchement, je lui demande donc ou on va. Et il me dit, on doit passer chercher quelqu'un.
Au bout de quelques minutes, nous voilà garés devant une petite église. On sort de voiture, et on pousse la porte de l'église qui grinçait d'ailleurs et là une petite cinquantaine de personnes
se retournent et en nous voyant, une voix qui dit : ha ils sont arrivés on peut commencer.
Et la je comprends 'le plan foireux' (et il en avait plein et je me faisais toujours avoir) de mon frère.
Je n'oublierai jamais l'expression de son visage en me regardant lorsqu'il a fallu promener un drap de 3 metres carrés à travers le maquis avec une croix du christ posée dessus.
On riait tellement qu'on en pleurait et ça a duré toute la cérémonie et tout le retour en voiture.
Voilà ça aussi c'était Pierrot..........et tout ça me manque

 

 

A mon tour, je remercie sincèrement toutes les personnes qui ont collaboré à cet hommage.

Je n'ai rencontré aucune difficulté, au travers des échanges que j’en ai eu . J’ai pu mesurer, combien tous ont été sensibles d’avoir été contacté pour parler de Pierrot même si un grand sentiment de frustration pouvait légitimement les animer dans la mesure où il y avait tant et tant de choses à dire à son sujet .

Merci à eux pour leur disponibilité .

N’ayant pu obtenir les coordonnées d’autres anciens coéquipiers de Pierrot, il ne m’a pas été possible d’élargir mon champ d’intervention, je les prie de m’en excuser .

 

CorseFootball le 16 Novembre 2012

 

La carrière de Pierrot en chiffres

ANNEE

CLUBS

   M

   A

   T

   C

   H

   S

 

   B

   U

   T

   S

 

EXPULS

AUTRES

D1

D2

CF

CL

CE

D3N2

D1

D2

CF

CL

CE

D3N2

SELECT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

79/80

I N F VICHY

 

 

 

 

 

1

 

 

 

 

 

 

 

 

80/81

 

 

 

 

 

 

5

 

 

 

 

 

 

 

 

81/82

 

 

 

 

 

 

29

 

 

 

 

 

 

 

 

82/83

BASTIA

12

 

 

 

 

18

 

 

 

 

 

 

 

 

83/84

BESANCON

 

26

3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1(D2)

 

84/85

CANNES

 

17

3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2(D2)

 

85/86

NIMES

 

14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1(D2)

 

86/87

BASTIA

 

10

2

 

 

 

2

 

 

 

 

 

 

 

87/88

PARIS S G

6

 

1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1(D1)

 

88/89

BASTIA

 

25

1

 

 

 

 

2

 

 

 

 

1(D2)

 

89/90

   RIEN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

90/91

BASTIA

 

28

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

91/92

 

 

17

1

 

 

2

 

 

 

 

 

 

 

 

92/93

 

 

8

 

 

 

2

 

1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL

 

18

145

11

 

 

57

2

3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques photos ....

Avec la Squadra Corsa face à la Juventus en 1992.
Avec la Squadra Corsa face à la Juventus en 1992.
Avec le SCB face au GFCA en 90/91
Avec le SCB face au GFCA en 90/91
Saison 88/89 avec BASTIA
Saison 88/89 avec BASTIA
Avec le PSG en 87/88
Avec le PSG en 87/88
Merci à Philippe Leca pour ces 2 documents
Merci à Philippe Leca pour ces 2 documents

Avec Cannes 84/85
Avec Cannes 84/85
INF Vichy
INF Vichy
Cadets Corses 78/79
Cadets Corses 78/79