Morlaye Soumah le génial libéro
Bonjour Morlaye, que deviens tu ?
Je suis actuellement l’adjoint de Michel Dussuyer, le sélectionneur national de mon pays , la Guinée.
Quel a été ton parcours depuis ton départ du Sporting en cours de saison 2003-2004 ?
Dès la fin de ma carrière, j’ ai été durant quelque temps superviseur-recruteur pour le compte du Sporting .
Est-ce l’arrivée de Gérard Gili qui a en quelque sorte précipité ta fin de
carrière ?
Non, pas du tout, ce n’est pas l'arrivée de Gerard Gili qui a été à l’origine de l’arrêt de ma carrière, il s’agissait uniquement d’ un problème personnel à l’époque .
Tu auras gardé toutefois de bons souvenirs sous le maillot du Sporting, quel est celui qui te tient le plus à cœur ?
Le souvenir qui me tient le plus a coeur, est le premier match que j’ai disputé en professionnel sous le maillot du Sporting bien sur
Te souviens tu de ce premier match disputé en pro sous les couleurs du Sporting, tu avais pris la suite au poste de libéro de Didier Santini qui s’était blessé quelques jours auparavant face à Bordeaux ?
Oui, je venais de recevoir ma lettre de sortie et j’ai donc pu débuter à Furiani face à Strasbourg, où j’évoluais en défense centrale aux cotés de Franck Burnier , après avoir mené 2 à 0 nous avions été rejoints dans les toutes dernières minutes de la partie .
Un grand moment aussi, ce retour à Furiani face à Nancy, quelques mois après la catastrophe, tu avais notamment inscrit un but .
Cela a vraiment été difficile de fouler la pelouse de Furiani après la catastrophe qui était toujours présente dans nos esprits . Pour ma part, ce but inscrit sur coup franc, je l’ai dédié à toutes les victimes de la catastrophe .
On se souvient ensuite, de ton « sacrifice » à savoir d’avoir accepté d’être prêté 1 an à Valenciennes, car c’était la condition des nordistes pour acheter Yves Mangione et Antoine Di Fraya, ce qui a permis de sauver le club financièrement parlant ?
Je n’ai pas pris ce prêt à Valenciennes comme un sacrifice mais plutôt comme une aide envers le Sporting. Au niveau du climat, il y avait beaucoup d’écart, mais sur le plan
footballistique c'était plutôt enrichissant. J’y ai subi malheureusement une sérieuse blessure qui m’a laissé quelque temps éloigné des terrains mais, ce sont les aléas du
football.
Saison 01-02 avec un Robert Nouzaret lequel avait décidé de t’utiliser différemment, malgré tout, tu as effectué une saison pleine ponctuée par une finale de Coupe de France.
Le coach Nouzaret est effectivement arrivé avec son propre système de jeu auquel je me suis habitué et malgré la concurrence, notamment le fait que Bernard Lambourde avait au départ, un petit avantage sur moi au niveau du coach pour évoluer aux cotés de Fred Mendy, je m’y suis imposé par la suite.
Cette finale justement, parles nous un peu de ce fameux but inscrit par Jean-Claude Darcheville qui a sonné le glas des espoirs bastiais .
Il faut dire déjà qu'il y eu beaucoup de changements, ce qui selon moi, ne nous a pas avantagé, avec entre autre l’absence de Damian Manso mais également
Patrick Beneforti qui a débuté sur le banc . C’est sur que pour ma part j'étais très déçu. Pour en revenir à l'action du but, il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est un
malentendu au niveau de notre alignement défensif sur cette action .
Pour en revenir à ton actualité, vous avez été éliminés de justesse dans ces éliminatoires comptant pour la CAN ?
Un énorme regret, car nous avions une équipe qui pouvait aller très loin dans cette compétition, mais malheureusement une erreur d'arbitrage a changé le cours de notre match au Niger où nous avons finalement été défaits 0-2.
Tu sais que tu as longtemps été l’un des chouchous des supporters bastiais, si tu avais un message à leur faire passer, que leur dirais tu ?
Tout simplement que je les salue et les remercie du fond du cœur pour leur soutien sans faille durant mon séjour bastiais.
CorseFootball, le 20 Novembre 2012